Comment bien répartir les rôles dans le couple ?
Dans un couple, il arrive qu’il y ait des tensions, des moments où l’un ou l’autre se sent dominé, rejeté, moins aimé ; parfois à juste titre parfois sans raison, peu importe, au final, c’est le ressenti qui compte. Il faut alors pouvoir se faire confiance et communiquer. Communiquer c’est parler mais aussi savoir écouter, accepter les ressentis de l’autre même s’ils nous semblent déconnectés de la réalité. Même si l’arrivée d’un enfant est source de grand bonheur elle peut aussi déstabiliser le couple et exacerber ces tensions. Elsa, coach parental chez Parentaliclés, nous livre quelques conseils.
1+1 =3
Dès la grossesse, le couple devient 3. Encore invisible, un nouvel être s’est immiscé dans la vie souvent bien réglée du couple. Désirée ou surprise, la grossesse marque le début d’une nouvelle vie où chacun va devoir trouver une place qui lui convient, où les cartes sont redistribuées et tout est à construire
Pour certains couples, ce sera plutôt à la naissance que les lignes vont changer, pour d’autres, dès la grossesse. Nombreux sont les questionnements qui nous reviennent sur ce sujet. En voici quelques réponses :
Une place pour chacun dès la grossesse
C’est la mère qui porte l’enfant, c’est elle qui a cette relation privilégiée avec ce nouvel être en devenir. Le(la) conjoint(e ) va alors devoir trouver sa place dans cette relation fusionnelle par essence. AParentaliclés nous ne pensons pas qu’il y ait d’obligation de faire quoi que ce soit. Le (la) conjoint(e) ne doit pas s’imposer de mettre la main sur le ventre de la nouvelle maman s’il (elle) n’en a pas envie. Il (elle) doit sentir par contre qu’il (elle) a le droit de le faire. En lui expliquant ce qu’elle ressent dans son corps, les sensations qui évoluent, les premiers mouvements qui se voient sur le ventre, la maman l’inclut sans l’obliger dans cette nouvelle vie à 3.
Le (la) conjoint(e) doit aussi avoir le droit de prendre son temps pour investir son nouveau rôle d’autant plus difficile à cerner qu’il (elle) n’est pas lui-même impacté (e) par ce chamboulement.
La grossesse peut parfois impressionner : les cours de préparation à l’accouchement qui sont aussi des séances pour préparer l’arrivée du bébé, sont la plupart du temps ouvertes au conjoint. Il en existe pour tous les goûts : l’haptonomie, la sophrologie, le yoga, la méthode Bonapace (technique de pression des doigts et de relaxation), ou une préparation plus classique aideront le conjoint à s’investir dans la grossesse.
Les premiers mois de grossesse sont parfois un peu difficiles pour la maman. Au fil des mois, et jusqu’à la fin de la grossesse, des petits tracas peuvent fatiguer la maman, elle appréciera de se sentir épaulée et comprise dans ces moments-là.
L’éducation et la vie familiale s’écrivent à 2
De manière générale, il nous parait important à Parentaliclés de souligner l’importance de chacun des parents dans la famille. Ici encore, pas de règles, mais un point primordial : l’éducation et la vie familiale s’écrivent à 2. Pas de miracle : des tensions arriveront forcément ; des désaccords fragiliseront sans doute l’équilibre précaire de cette nouvelle vie, mais c’est aussi cela qui renforce le couple. Trouver les solutions à deux, pour en ressortir grandis.
Accepter que l’autre ne pense pas comme vous, faire des compromis, soutenir l’autre dans les moments où il flanche, se sentir soutenu : ce sont ces petites choses qui, mises bout à bout, permettent à chacun de se sentir bien.
Chaque famille construira son histoire, certaines donneront plus facilement l’autorité au père. D’autres privilégieront une autorité partagée. Le suivi des activités sportives sera pour l’un, les devoirs pour l’autre. Le ménage ou les courses, le jardin ou la cuisine, chacun doit mettre « la main à la pâte » soit ensemble, soit séparément mais de manière équitable. L’appli Myfamiliz permet justement de partager les tâches sans sexisme et de manière égale au sein du couple.
La charge mentale : un sujet à ne pas négliger
Sujet à la mode, parfois galvaudé, mais qu’il ne faut pas prendre à la légère, car il est souvent le déclencheur de burn-out ou autre dépression. A Parentaliclés, ce qui nous parait important d’en retenir est que la gestion de la famille ne doit pas se résumer à celui qui organise et celui qui aide.
Pour rappel, la charge mentale est le fait d’avoir à gérer, organiser et anticiper toutes ces activités de manière incessante (même dans les moments récréatifs).
Chacun doit investir réellement la charge organisationnelle qu’impose la venue d’un ou de plusieurs enfants dans la famille. Des « conseils de famille » institutionalisés, où les points importants sont discutés et où les tâches sont réparties, peuvent aider à leur mise en place. On pourra lors de ces conseils de famille utiliser des applications de gestion du quotidien telle que Myfamiliz où toute la vie de la petite famille (activités, infos et adresses utiles, agenda partagé, taches de chacun, liste de courses) est visible par chacun de ses membres en synchronisant les téléphones ou tablettes. Pour les plus petits ont pourra mettre à leur disposition un tableau avec des pictogrammes. A leur mesure, ils peuvent aider au bon fonctionnement de la maison. Cela permet aussi à chacun de se rendre compte de ce que les autres membres font.
En résumé, dans une famille, chacun doit trouver une place qui lui convient et qui convient à tous. Tout est une question d’équilibre. Ne laissez pas une situation s’enliser ; vous vous devez en tant que personne adulte et responsable d’aider au bien être de ceux qui vous sont chers mais vous n’avez pas à tout faire.
Ne vous perdez pas, pensez à vous, car c’est aussi penser à eux que de s’octroyer des moments personnels pour revenir apaisé, en forme et plein d’énergie.
Osez dire ce qui vous contrarie, osez affirmer que vous souhaitez du changement, tout comme vous leur dites que vous les aimez. C’est juste une autre manière de le dire.
Elsa Bonin de Parentaliclés
Parentaliclés
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Charlotte Bozzolini, Assistante sociale scolaire dans un collège puis dans un lycée, j’accompagne depuis une dizaine d’années des familles et des jeunes dans la recherche de solutions pour apaiser leurs conflits. J’assure entre autres une expertise dans la prévention du décrochage scolaire et de l’absentéisme de par mon travail quotidien avec les élèves et leurs familles. Je participe régulièrement à de nombreuses conférences sur le développement de l’enfant ainsi que diverses problématiques (addictions, internet, pathologie psy…) Je suis mère de deux enfants de 6 et 9 ans ;
Elsa Bonin, enseignante depuis 20 ans et depuis peu directrice d’une école. Je suis également titulaire d’un master de psychologie clinique Mon travail est d’enseigner des notions scolaires mais je suis très attachée à la dimension sociétale de mon métier : je travaille avec les familles afin d’instaurer un climat de confiance avec l’école et aider les parents à comprendre quels sont leurs rôles. J’aide évidement les enfants à comprendre l’intérêt qu’ils peuvent trouver à l’école. Je suis mère de deux enfants de 12 et 15 ans.
Ainsi à travers Parentaliclés nous avons eu envie de mettre au service des familles nos compétences professionnelles mais aussi personnelles.