Le partage des tâches au sein de la famille
Une nouvelle étude IPSOS* commanditée par Ariel met en lumière l’inégalité dans la répartition des tâches domestiques et le rôle des parents dans la transmission des stéréotypes aux plus jeunes.
Le linge pour les filles et le bricolage pour les garçons
60% des enfants âgés de 8 à 16 ans dressent encore le constat que c’est leur mère qui en fait le plus à la maison, avec de nombreuses taches genrées (on apprend aux filles à s’occuper du linge et aux garçons le bricolage). 55% des tâches sont encore gérées par les filles et 39% par les garçons. Enfin, quand il s’agit de se projeter dans sa vie de famille, 1 garçon sur 2 répond que c’est leur conjointe qui s’occupera de la lessive !
Pourtant 79% des filles se projettent pour l’avenir dans une répartition équitable des rôles concernant la lessive et 77% des garçons considèrent qu’il n’est pas juste que leur mère en fasse plus que leur père à la maison. En onze ans, le temps moyen journalier consacré par les femmes au travail domestique a baissé de 22 minutes alors que celui des hommes a augmenté d’une minute selon l’Observatoire des inégalités.
L’enjeu : aider les parents à mieux partager les tâches et montrer l’exemple aux jeunes générations. Ainsi, quand un enfant voit son père faire le ménage, il comprend que ce n’est pas une tâche réservée aux femmes.
Des interventions dans les écoles françaises
Pour aider à déconstruire les stéréotypes, plus de 150 000 interventions sont prévues dans les écoles françaises durant l’année scolaire 2019/2020. L’objectif : sensibiliser les élèves de 8 à 16 ans aux questions d’égalité hommes-femmes et au partage des tâches domestiques.
Rappelons aussi que si le fonctionnement de la vie de famille repose en majorité sur la femme, cette inégalité dans la répartition des rôles engendre directement un problème de parité dans la sphère professionnelle. La place au travail est intimement liée à celle dans la sphère domestique.
Pourquoi est-ce si important de partager les tâches au sein de la famille ?
Partager les tâches au quotidien, c’est aussi faire preuve de respect. Cela montre que l’on tient à l’autre et que l’on est prêt à faire des efforts pour que tout le monde se sente épanoui. Il est important que, dans un couple, dans une famille, tout le monde participe au même titre à la vie de la maison. Sinon, il s’instaure une sorte de hiérarchie qui n’est bénéfique à personne.
C’est aussi un moyen de responsabiliser chaque membre de la famille, mais aussi de créer de l’échange et de la complicité. Mais aussi et surtout de transmettre un nouveau modèle et des nouvelles valeurs aux générations futures. Plus cela deviendra naturel, moins il y aura de stéréotypes. Une sensibilisation forte sur cette question dès le plus jeune âge, prônant un discours égalitaire entre les sexes, permettrait une rupture avec ce phénomène de transmission.
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*Etude Ipsos « Partage des tâches ménagères et transmission : regards croisés Enfants-Parents » pour Ariel (P&G). Enquête réalisée en ligne du 20 au 26 août 2019 auprès de 500 enfants âgés de 8 à 16 ans, et du 19 au 24 août auprès de 500 parents d’enfants de 8 à 16 ans, selon la méthode des quotas.
